Childhood
Mamady est né en 1950 à Balandugu, un village près de la Rivière Fé dans la région du Wassolon dans le Nord-Est la Guinée, près de la frontière avec le Mali.
Son père était un maître chasseur et fide tigui (maître des plantes et guérisseur). Avant la naissance de Mamady, sa mère consulta un devin qui prédit à juste titre que Mamady serait son dernier fils et qu’il grandirait “pour faire de grandes choses, avec le village entier vivant dans l’ombre de sa célébrité”.
Mamady montra une aptitude pour tambouriner dès qu’il fût assez grand pour ramper, grimpant sur les pots et les casseroles dans la cuisine de sa maman, pour taper dessus. Voyant son talent, sa maman lui fit faire un petit Djembé et, à l’âge de 7 ans, elle confia Mamady à Karinkadjan Kondé, maître batteur de Balandugu (Village natal de Mamady), pour commencer à l’initier en tant que Djembéfola. Karinkadjan éduqua Mamady aux traditions de son village, à l’ histoire du Mandingue et aux secrets du Djembé. Un des tout premiers actes de Karinkadjan fût de traiter les mains de Mamady avec l’extrait d’une plante secrète, afin de les protéger des ardeurs du jeu. Mamady déclare que ses mains ne deviennent jamais endolories ou dures à force de jouer le djembé et il attribue cela au traitement de Karinkadjan.
A l’âge de douze ans, Mamady était un djembéfola accompli, ayant joué dans beaucoup de festivités et cérémonies de son village. Son don naturel et son habileté lui ont permis de sortir du Djembé un son puissant malgré sa petite taille. A ce jeune âge, son habileté remarquable lui apportera deux surnoms: Nankama (celui qui est né pour ça) et Balandugudjina (le diable de Banlandugu).